Et si c’était une marche arrière?

Etant absent ce week-end, il m’a fallu quelques jours pour voir le dernier match de l’équipe de France en Italie. Enfin un match réussi, avec du jeu, des essais et une bonne branlée, le tout contre une équipe vaillante. Mais bon, ça reste l’Italie, avec tout le respect que l’on doit à une équipe qui nous a déjà battu, il n’y a pas de quoi en tirer des conclusions. L’ensemble du tournoi de cette année le permet en revanche un peu.

La première impression que m’a laissé ce tournoi, c’est que rien n’a avancé. Thomas Lièvremont est en poste depuis presque deux ans, et le chantier semble au point mort. Comme si rien n’avait été construit. D’incertitudes en déceptions, les problèmes sont les mêmes que lorsque Bernard Laporte lui a laissé sa place. Pas un cadeau, c’est sûr…

L’instabilité est le plus gros facteur. On voit l’Irlande ou le Pays de Galles s’appuyer sur un groupe de joueurs assez peu mouvementé depuis deux ans. Avec bonheur. Certes, l’équipe de france n’est pas dans le même cycle, et ils sont bien peu nombreux à pouvoir se penser indispensables. Mais en regardant certains postes, on voit que même en changeant de sélectionneur, le problème persiste. Yachvili, Michalak, Elissalde… Bernard Laporte a eu bien des soucis avec le poste de demi de mêlée. Le problème reste entier aujourd’hui. Et s’y ajoute aujourd’hui le problème de l’ouverture. Et au final, Lièvremont n’aligne presque jamais la même charnière à deux matchs de suite. Les tests se multiplient mais aucune conclusion ne semble se profiler. C’est inquiétant pour quelqu’un qui vise 2011. La moitié du chemin est faite, mais pas la moitié du travail. La faute aussi, en partie, aux multiples blessures.

Autre symptôme de ce mal à stabiliser l’équipe, les changements incessants de poste pour certains joueurs. Damien Traille en est l’exemple même. Ouvreur, centre et même arrière contre la Nouvelle-Zélande lors de la Coupe du Monde 2007, le centre biarrot n’a jamais pu se fixer à un poste avec Bernard Laporte. Et ça continue avec Lièvremont. Même chose pour Chabal, dont on a déjà bien parlé. Deuxième ligne, il n’arrive pas à être aussi bon qu’avec Sale. Et la seule fois où il joue à son poste en troisième ligne, l’équipe entière rate son match. Du coup, retour en deuxième ligne, avec bien des interrogations à son sujet. Sera-t-il de nouveau testé en troisième ligne? Rien n’est moins sûr.

Autre exemple, le replacement de Benoît Baby au poste d’ouvreur après la blesure de Beauxis. La question se pose: n’a-t-on pas d’assez bons ouvreurs en France pour qu’un centre soit choisi? En fait, ce problème semble en cacher un autre: les jeunes sont-ils au niveau? Lièvremont vantait son envie de tester à toue de bras la nouvelle génération, et on se retrouve aujourd’hui avec les cadres de l’époque Laporte. Marconnet, Bonnaire ou Thion viennent de faire leur retour. Pas vraiment ce qui était prévu ni espéré par le staff, qui promettait un avenir en Bleu à des joueurs comme Palisson, Chouly ou d’autres. Si cette génération, champione du monde -21 il y a quelques temps, ne confirme pas, les plus gros problèmes sont à prévoir.

Les questions sont nombreuses, et les motifs de satisfaction assez rares. On peut noter les excellentes performances de Dusautoir (qui pourrait prendre le capitanat à un Nallet très moyen), de Médard et surtout d’Harinordoquy. Pourvu que cela dure pour eux! Parce qu’à côté de ça, il n’y a pas grand chose pour sauter au plafond. Malgré ses soucis, Laporte n’a jamais dénigré le tournoi, il l’a même remporté 4 fois. Marc Lièvremont s’en sert lui comme d’une série de matchs amicaux. Et comme les problèmes ne semblent pas en voie d’être résolus, ça n’avance pas. Ca pourrait même reculer. Je n’étais pas triste de voir Laporte partir, et je le regretterais presque déjà…


Equipe préférée: disons que je suis Toulouso-montpelliérain. Joueurs préférés: Philippe Sella, Yannick Jauzion, Cédric Heymans, Sébastien Chabal, Byron Kelleher, Vincent Clerc, Shaun Sowerby, Maxime Médard (ouh qu'ils l'ont bien formé lui!), Petru Balan et Takudzwa Ngwenya. Et aussi Auguste Chadwick et Andy McLean. Joueurs détestés: Agustin Pichot, David Auradou, Fabien Pelous, Rodrigo Roncero, Mario Ledesma, Mathieu Blin, Lawrence Dallaglio, Pierre Mignoni...

One Comment

  1. david says:

    le phraser est moyen, critiquer facile, faire mieux compliquer. Le chois est cornelient pour un entraineur pour constituer un groupe, arreton de toujours critiquer les chois, la facon, un entraineur ne peut etre responsable d’une bande de couille molles.

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