Nous allons passer un beau week-end de rugby. Bon, normalement, les demi-finales ne sont propices au beau jeu (1 seul essai sur l’ensemble des deux matchs l’an dernier), mais les deux affiches proposées cette années sont alléchantes. Elles sont surtout logiques. Avec la qualification à l’arrachée de Biarritz, ce sont les 4 plus grands clubs français qui sont en compétition, avec des confrontations intéressantes. Petite revue d’effectif.
Vendredi soir, Paris-Biarritz.
Les 5 derniers Brennus sur le terrain! Et surtout un match ouvert entre un Stade Français leader du championnat durant toute la saison mais qui a perdu beaucoup de joueurs sur blessure et un double champion en titre qui a été très irrégulier mais semble avoir retrouvé son jeu.
Le pack parisien sera donc bien amoindri vendredi soir. De Villiers, Marconnet et Swarzewski seront absents. Soit la première ligne titulaire. Et le dernier coup dur en date est la blessure à Agen d’Ignacio Corleto, qui ne jouera pas non plus. Hernandez va donc devoir quitter son poste de demi d’ouverture pour glisser à l’arrière, ce qui est fort dommage pour le jeu d’attaque parisien. Le pack parisien saura-t-il donc en mesure de contrer la très efficace mêlée biarrote? Si tout le monde s’accorde pour dire qu’un match de rugby ne se gagne pas en mêlée, il peut toujours s’y perdre, et les parisiens devront donc redoubler d’efforts pour ne pas reculer face à l’homogénéité des avants biarrots.
Du coté de Biarritz, la saison serait bien moyenne si le parcours s’arrêtait en demi-finale. La saison fut terne, l’élimination en Coupe d’Europe a pesé, et le BO a eu beaucoup de mal à retrouver le jeu qui lui avait permis de remporter les deux derniers championnats. Mais le jeu et l’esprits sont revenus. Le tournant intervient le 28 avril dernier, avec la victoire acquise à Perpignan. Ce jour-là, le BO est redevenu lui-même. Certes, cette victoire a eu des conséquences, avec la défaite à Montpellier, mais le jeu est revenu face à Castres. Passée tout près de l’élimination, l’équipe de Biarritz semble libérée, et avec cet esprit qu’elle fait le plus mal. D’autant plus que les absents se font rares, seul Dridi étant pour l’instant out. Gaitan est lui incertain. Voilà les parisiens prévenus, même s’ils n’en avaient peut-être pas besoin!
Les équipes probables :
Paris: Roncero, Blin, Ledesma – Auradou, James – Ma. Bergamasco, Martin, Rabadan – (m) Pichot (cap.), (o) Skrela – Liebenberg, Glas – Saubade, Dominici – Hernandez.
Biarritz: Balan, August (cap.), Lecouls – Thion, Couzinet – Betsen, Harinordoquy, Lièvremont – (m) Yachvili, (o) Peyrelongue – Cabannes, Masi – Bobo, Bidabé – Brusque.
Samedi, Toulouse-Clermont.
Voilà le grand match à mon avis! Les Toulousains sont les grands favoris de cette fin de saison. Nous voilà revenus à l’époque où le Stade ne perdait jamais ses matchs éliminatoires! Privé de Brennus depuis 2001, le Stade Toulousain semble innarrêtable en ce moment. Et ce ne sont pas les Clermontois qui diront le contraire. Sèchement battus à Toulouse il y a quelques semaines, les Auvergnats n’avaient pas trouvé la parade pour contrer les trois-quarts toulousains, tout comme en finale en 2001… Il faudra y parvenir pour passer samedi, comme ils l’ont fait en début de championnat, en s’imposant 46-9 à Michelin.
L’effectif toulousain est au grand complet. Quantitativement et qualitativement! Le jeu toulousain actuel est sans comparaison. Depuis sa défaite à domicile contre Brive, le Stade n’a connu qu’une défaite (au SDF contre Paris) en 12 matchs, et vient d’aligner 7 victoires consécutives. Personne n’a fait mieux en cette fin de championnat. D’où leur statut de favori. Peu en vue en début de saison, les toulousains ont beaucoup travaillé le foncier, ce qui paye depuis plusieurs semaines. Leur forme est bien meilleure que celle de leurs concurrents, mais c’est surtout leur jeu qui fait la différence. Capacité de passe des avants, à jouer debout, courses sans ballons des trois-quarts, capacité à jouer des ballons récupérés en reculant, à déstabiliser une défense en deux passes… Tout y est. Ce n’est pas pour rien que les lignes arrières du Stade Toulousain sont titulaires en équipe de France.
Mais les Clermontois ont eux aussi des points positifs à faire valoir. La force du pack tout d’abord. On en oublierait presque que le jeu d’avant aura de l’importance dans ce match! Et dans ce secteur du jeu, les Clermontois ont du répondant. Surtout quand le pack avance en fait, sinon la défense peut être rapidement mise à mal. Mais, comme à Toulouse, c’est derrière que cette équipe est intéressante. Avec d’excellentes individualités (Rougerie, Floch, Malzieu, James) mais surtout un jeu qui s’est ouvert au fil des rencontres. On a vu contre Bath un jeu ouvert, large, qui a fait progresser l’équipe et qui a surtout renforcé sa confiance. Il ne faut pas non plus oublier que Clermont est la meilleure attaque du Top 14, que Rougerie y est le marqueur d’essais et James le meilleur réalisateur, des arguments de poids.
Ce match risque donc d’être très intéressant, avec une belle opposition de style entre le jeu flamboyant, entre désordre et inspirations, des Toulousains et le système de jeu des Clermontois pré-établit sur la largeur par leur entraîneur néo-zélandais.
Les équipes probables :
Toulouse: Human, Servat, Poux – Pelous (cap.), Albacete – Nyanga, Dusautoir, F. Maka – (m) Elissalde, (o) Michalak – Fritz, Jauzion – Heymans, Clerc – Poitrenaud
Clermont: Emmanuelli, Ledesma, Scelzo – Jacquet, Cudmore – Broomhall, Audebert, Vermeulen – (m) Mignoni, (o) James – Canale, Marsh – Malzieu, Rougerie (cap.) – Floch.
La première demi-finale a été plutôt pas mal. Ca a été à se mettre en place, et en fait les Biarrots ne sont pas vraiment rentrés dans le match.
Paris a encore été très bon en défense. Le seul problème est qu’ils pourrissent encore trop le jeu au sol, avec des joueurs constamment hors-jeu. A part ça (et c’est la phase de jeu que je trouve la plus difficile à arbitrer), j’ai trouvé l’arbitrage de M. Berdos vraiment bon. Il a été logique dans ses décisions et a bien géré son truc je trouve.
Les Biarrots ont été à l’iimage de leur saison, brouillons. Et, sur la saison comme sur ce match, ils ne méritaient pas vraiment de passer devant Paris. Tant mieux pour la Roumanie, Balan aura quelques jours de vacances en plus! ;-)
Quant aux Parisiens, ils ont encore perdu un première ligne avec la blessure de Blin. Ca va être compliqué pour la finale!
Sinon je me suis bien planté dans mes pronostics d’équipes! Hernandez a finalement joué en 10 (Jeanjean jouant à l’arrière), mais il n’a pas été bon.
Allez, maintenant ALLEZ TOULOUSE!!!